Les souhaits du Nouvel An diffèrent, forcément, cette année. La différence est que l’on ne rêve plus. On a comme perdu le droit de rêver.
Se souhaiter ce qui est possible, faisable, pour l’heure c’est tout ce qu’on peut. Le reste est bla-bla inutile, mielleux. Le reste, c’est s’enfoncer encore dans l’illusion.
Ce qui est faisable ? Ce qui est possible ? Ce qui demeure à notre portée ?
C’est, d’abord (surtout !) d’avoir l’œil sur nos gouvernants. Ceux-là, visiblement, ne résultent pas du meilleur choix. Arrivisme, manque de compétence, noviciat. Rattrapage impossible : nos élus, nous les avons maintenant, et ce n’est que le début d’un long mandat. Mais en démocratie, un mandat n’est pas un « chèque en blanc ». Les élus ne le comprennent pas, ou font semblant de ne pas le comprendre. Les citoyens, si. Ils le doivent, néanmoins. On voit bien leur perplexité devant les manœuvres des partis et des clans, devant les récentes prises de position du président, ils ont pourtant une société civile à appeler à la rescousse. Des pôles d’opinion, des médias pour faire pression. Que n’y auraient-ils, plus souvent, recours en 2020… Dès demain ?
D’autres « possibles » souhaitables ?
Pas « le miracle économique, bien sûr ». Pas le « sauvetage immédiat ». Cela demandera des décennies, disent les experts, et on les croit. Mais de « petites choses » qui ont plus d’importance en vérité, dont on n’a pas assez conscience, et qui peuvent ô combien aider à trouver le salut.
Exemple de la Culture et des Arts.
Depuis Ben Ali et la révolution, on y rappelait ici même la semaine dernière, la Culture et les Arts baignent dans la confusion. Il y a erreur sur leur contenu. Les Arts se définissent, souvent, par leur dynamique. Alors que la Culture agit en profondeur sur l’éducation collective, sur les consciences, les intelligences et les goûts. L’aspect éducatif de la Culture est tout simplement ignoré depuis plus de trois décennies. On se suffit de compter les spectacles, aujourd’hui, et pendant que nos écoles dispensent leurs programmes, les télévisions privées diffusent au « ras des pâquerettes ». Purs abrutissements.
Ramener la Culture à sa vocation vraie, utile, éducative, progressiste, voilà un objectif possible à accompagner de nos vœux pour 2020. Tout à fait réalisable par ailleurs. Et il y en a d’autres dans le sport, les loisirs, le numérique, pour lesquels nous devrions nous montrer tout aussi engageants. Tout aussi résolus. Bonne fête. Bonne et heureuse année.
-
Recevant la ministre des Finances : Saïed réclame justice pour les peuples sacrifiés
Le Président de la République, Kaïs Saïed, a pris connaissance, lors de sa rencontre hier … -
Transport aérien et maritime : Le Président mise sur les talents tunisiens
Le Président de la République, Kaïs Saïed, a reçu hier, 7 juillet 2025, au Palais de Carth… -
Facultés de médecine : le nombre d’étudiants augmenté de 30 % pour combler le déficit médical
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mondher Belhaj, a…
Charger plus d'articles
-
Contrepoint | Questions et questionnements
Sans surprise, donc. Qatar 2022 revient à l’élite habituelle. Médias d’Amérique et… -
Contrepoint | Sujets de l’heure : pas ceux que l’on croit
Plus que quelques jours avant les législatives de l’après-25 juillet. Fin 2022, en princip… -
Contrepoint | Football : un amour sans contrepartie
Soixante ans d’indépendance inégale et onze ans de révolution accidentée, mais le foot n’a…
Charger plus par Khaled Tebourbi
-
Le Festival international de Carthage dévoile l’affiche de sa 59ᵉ édition
Le Festival international de Carthage (FIC) a dévoilé l’affiche officielle de sa 59ᵉ éditi… -
Karim Thlibi à La Presse : « Je redécouvre « Imagine » à chaque fois avec le public »
« Imagine », de Karim Thlibi, est un spectacle musical d’envergure qui a déjà conquis le p… -
Vient de paraitre – « Les arts de la marionnette : du sacré au profane » – Nizar Saïdi : Repenser le théâtre de l’invisible
Nizar Saïdi explore cette figure silencieuse mais subversive, capable de porter la mémoire…
Charger plus dans Culture
Cliquez pour commenter